Domaine Mur du Cloitre
Initialement dans l’immobilier, c’est en 1996 que Jean Paul Paquet tombe amoureux de la région Sierckoise et de son vignoble et décide de s’y installer. Cet autodidacte, va dans un premier temps, dans ses premières vignes de Muller Thurgau apprendre, observer et réfléchir. Il est vite accompagné par Gilles Didon, toujours à ses côtés puis par sa fille, Emmanuelle, qui rejoint totalement l’exploitation en 2015. Au fil des années, le domaine a réussi à se créer une véritable identité, à perfectionner ses méthodes de travail et à se faire connaitre en distribuant ses vins uniquement chez des cavistes indépendants et des restaurateurs de la région.
Le domaine s’étend désormais sur 3 hectares de vignes en production et 3 hectares de foncier, qui accueillent des noyers, mais aussi le futur chai du domaine, destiné à accueillir la fidèle clientèle du domaine, avec une superbe vue sur les vignes et la Moselle !
Le travail de la vigne
On se rend très vite compte d’une chose en discutant avec Jean-Paul : ses vignes, c’est ce qu’il y a de plus important et son objectif est de leur apporter le plus grand des respects. C’est après quelques heures à en discuter ensemble que nous réalisons la quantité de travail qui leur est apporté et la minutie qui l’accompagne. Ses vignes, c’est son jardin, elles y côtoient toutes sortes de fleurs et d’insectes. C’est pour lui un vrai atout que cette biodiversité vienne renforcer les fruits de ses vignes. L’apiculteur local a même pu y installer ses ruches afin d’en profiter.
Dans l’approche de la viticulture, tout y est fait à la main, de la taille à la vendange en passant par toutes les étapes au fil de l’année. La pioche est le meilleur ami pour désherber, le palissage et le relevage se font entièrement à la main, tout comme le rognage des vignes, qui est fait au sécateur. Enfin, conscient de l’importance de celui-ci, l’attention du viticulteur se porte aussi sur un effeuillage précis et sélectif permettant de profiter au mieux de la photosynthèse.
Pour finir, une bonne équipe de vendangeur va permettre chaque année, de conclure ces longs mois de travail, avec attention là aussi : premier tri à la vigne, état sanitaire des baies exemplaires, aucune feuilles, cailloux ne traine dans les petites caisses utilisées pour les récoltes. L’objectif principal, peu importe le millésime : la maturité des baies, quitte à perdre en rendement sur des millésimes moins chaud, Jean Paul préfère attendre la maturité idéale de ses raisins !
Le travail en cave
En cave, là aussi, même si celle-ci s’avère désormais trop petite, nous pourrions y passer des heures à discuter avec Jean-Paul qui raconte avec passion toute l’histoire qui entoure cette cuverie ! Située dans le cœur du village, devenant trop petite et peu pratique, le domaine a pour projet la construction d’un tout nouveau chai, au milieu des vignes et avec vue sur la Moselle. L’objectif étant de gagner en confort de travail, en espace, et pouvoir concentrer les efforts et la minutie vers les étapes clés de la réalisation du vin.
Car en effet, la minutie et la propreté sont au cœur de la démarche du domaine. Et en rentrant dans la cuverie, c’est une impression confirmée. Chaque chose est rangé à sa place, les cuves inox et le pressoir ont l’air flambant neufs (alors que celui-ci a déjà plus de 15 ans !) …
Le travail réalisé pour l’élaboration du vin est toujours guidé par le goût et le respect du terroir. Ainsi, aucun intrant n’est utilisé excepté un peu de sulfites pour protéger les vins (30 à 50mg/L au total), les élevages sont faits en contenant inertes uniquement, afin de focaliser le rendu final sur le cépage et sa typicité uniquement. Les macérations pelliculaires sont poussées au maximum afin de tirer le plus d’arômes des baies de raisins, et s’il faut laisser une dizaine de grammes de sucres résiduels dans le vin même si c’est contraire au cahier des charges de l’appellation, et bien sans soucis, tant que le rendu gustatif est au rendez-vous !
Les terroirs
Situé à Haute-Kontz, près de la frontière luxembourgeoise, le domaine cultive les cépages typiques de la région qui sont uniquement travaillés en monocépage.
Implantés sur des coteaux faisant face à la Moselle, le vignoble bénéficie d’un ensoleillement idéal, sud et sud-est, tempéré par la présence de la Moselle.
Les sols formés sont majoritairement argilos-calcaires, et les pentes des coteaux viticoles assure un bon drainage.
Aujourd’hui, le domaine cultive 3 hectares de vignes assez équitablement répartis en les cépages locaux : l’Auxerrois, Muller Thurgau, Pinot Gris, Riesling, Pinot Blanc et le Pinot noir.
Les vignes sont en moyenne âgées de 20 à 50 ans en fonction des cépages.
La production totale se situe aux alentours de 15 000 bouteilles à l’année avec des rendements qui ne dépassent pas les 50Hl/hectare.
Les cuvées
AOC Moselle Auxerrois 2019
Une parfaite introduction aux vins du domaine et à ce que les beaux terroirs de Moselle peuvent produire. Un vin à la fois accessible et complexe pour s’accorder à toutes les occasions !
AOC Moselle Muller Thurgau 2019
L’expression idéale de ce que peuvent donner les beaux terroirs de Moselle : Un cépage local mis en avant pour une cuvée équilibrée et surprenante de fraicheur et de complexité !
AOC Moselle Riesling 2016
Riesling, Riesling et Riesling ! Voilà comment décrire cette cuvée. Car c’est tout simplement ce cépage et son identité que le vigneron a voulu mettre en avant et ce, sans artifice.
AOC Moselle Pinot Gris "Trois Frontières" 2018
Un cépage : Le pinot gris. Une région : La Moselle. Trois Pays : La France, l’Allemagne et le Luxembourg. Trois vignerons et une seule passion. Voici comment est née cette cuvée, co-produite par ces domaines autour des 3 frontières !
AOC Moselle Pinot Noir "Sélection de Grains" 2018
L’antipode de ce que nous pourrions attendre d’un pinot noir venant du vignoble le plus Septentrional du pays. Un vin qui ne manque pas de corps et qui ne tombe pas dans l’excès d’acidité : une belle découverte !
