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Domaine Anne Marie et Jean Marc Vincent

Le domaine familial a été repris par Jean-Marc Vincent et son épouse Anne-Marie en 1997. A cette époque-là, leur vignoble ne représente que 3 hectares et le couple ne dispose que peu de moyen pour mettre en place leur premier millésime (1998). Grace a un travail acharné, à une viticulture d’avenir, à un des meilleurs tonneliers de la région et à l’expérience acquise année après année, le domaine s’est hissé dans le haut de la liste des domaines à suivre dans la côte de Beaune. Ils proposent des vins d’une qualité et d’une régularité exceptionnelle, issue de leur vignoble réparti sur 6 hectares de vignes, principalement sur les climats de Santenay et Auxey-Duresses.

Leur réputation s’est notamment bâtie autour de leurs méthodes de viticulture et du temps passé à la vigne, qui est simplement colossal. La Revue des Vins de France leur a même attribué une deuxième étoile pour leur guide 2022, c’est dire.

Image slide domaine Domaine Anne Marie et Jean Marc Vincent
Image slide domaine Domaine Anne Marie et Jean Marc Vincent

Le travail de la vigne

La grande force du domaine, et ce qui leur offre cette réputation à ce jour, c’est principalement la qualité du travail réalisé dans les vignes. En effet, celui-ci est simplement colossal au domaine. Ils ont fait des choix forts et rares, en commençant par les densités de plantations : Jusqu’à 17 000 pieds par hectare sur certaines parcelles !

C’est tout bonnement énorme quand on sait que la moyenne est autour de 10 000. L’avantage d’une telle densité étant d’avoir moins de grappes par pied de vigne et donc une meilleure qualité et une meilleure concentration.

Les vignes sont travaillées comme un jardin depuis 2003 avec des pratiques moins rependues dans la région. En effet, le travail y est quasiment intégralement réalisé à la main, étant donné que seuls des chenillards, pour les labours des sols, sont utilisés comme aide mécanique.

Le domaine a notamment mis en place un palissage haut sur ses parcelles, à 1m70 de hauteur. Ceci va permettre, d’un rang de vigne à l’autre, de prémunir la vigne de la sécheresse. Cependant, cela demande une organisation particulière et un soin méticuleux à apporter à la vigne pour tirer les bénéfices de cette technique :

Un léger effeuillage est alors réalisé, côté soleil levant, afin d’apporter une source de chaleur à la vigne, sans pour autant la bruler.

Il faut aussi prévoir beaucoup plus de travaux de relevage et d’accolage de la vigne, consistant à maintenir la vigne dans les fils de fer.

Le rognage effectué, sur les Chardonnay uniquement, n’est pas fait au tracteur enjambeur mais au sécateur, par la main de l’homme. Ceci n’est pratiqué que sur ce cépage car il est sensible à la coulure (avortement de la fleur). Pour les Pinot noir, pas de rognage de la vigne mais du tressage en pont d’une vigne à l’autre. En effet, ce cépage a moins de risque de coulure et cette technique va permettre de sauver le volume foliaire de la vigne et de limiter les sorties d’entre cœur permettant donc à la vigne de concentrer ses nutriments sur la vigne utile.

Les vendanges sont elles aussi toujours manuelles avec un tri sévère pour obtenir des vins d’une grande pureté.

Enfin, Jean Marc apporte la plus haute importance au matériel végétal et a, depuis 2003, remplacé au fur et à mesure la majeure partie de ses parcelles par de nouveaux porte-greffes, issues de sélections massales et faisant parties des meilleurs de la Bourgogne.

Image travail de la vigne domaine Domaine Anne Marie et Jean Marc Vincent
Image travail en cave domaine Domaine Anne Marie et Jean Marc Vincent

Le travail en cave

En cave, la tradition est au cœur du travail et comme dans la vigne, la précision est de mise.

Seules les levures indigènes sont utilisées au domaine. Toutes les manipulations des vins sont faites par gravités. Les fermentations des blancs sont faites après un pressurage lent directement après récolte, en fûts de chênes, dans les caves fraiches du domaine où ils vont pouvoir fermenter lentement. Les rouges, au retour de vendanges, seront partiellement égrappés en fonction des parcelles et des millésimes. Ils subissent une première macération pré-fermentaire de quelques jours avant une macération lente et douce d’une vingtaine de jours à température modérée.

Il n’y a aucun ajout de sulfite durant la phase de vinification. Le premier ajout étant fait après quelques mois d’élevage et à la mise en bouteilles pour protéger les vins. Au total, nous retrouvons donc des vins très faiblement sulfités !

Les élevages, en barriques uniquement, sont ensuite suivis d’une mise en en repos des vins en bouteilles afin de les affiner.

Le domaine, qui n’utilisait que des barriques en bois de chez Chassin, a décidé de désormais passer sur des plus grands contenants, afin de moins marquer les vins.

Les terroirs

Le domaine est installé à Santenay, au cœur du village. Le couple exploite désormais un peu plus de 6.5 hectares de vignes (60% de Chardonnay pour 40% de Pinot Noir).

Ils disposent notamment de vignes réparties sur certains des plus beaux climats de Santenay comme :

Le 1er cru Beaurepaire, que le domaine produit dans les deux couleurs et qui fait office de cuvée incontournable du domaine.

Les 1er crus « Gravières » et « Le Passetemps » également produit dans les deux couleurs pour le premier nommé, avec des vignes de Chardonnay et de Pinot noir pouvant avoir jusqu’à 70 ans.

Le domaine possède également des parcelles village et 1er cru sur l’appellation Auxey-Duresses, produits également dans les deux couleurs ainsi qu’une parcelle de Chardonnay sur le climat « Corvée des vignes » de Puligny Montrachet.

Le domaine, dont la production est très limitée, a démarré une micro-activité de négoce sur les appellations Montagny et Saint Aubin, avec des achats de raisins sur des 1er crus réputés, et avec des viticulteurs de confiance.